L'ankou
Le mythe de l'Ankou est une très vieille légende bretonne. Légende ? Pas si sûr...
La Bretagne et ses habitants ont toujours eu une relation très particulière et familière avec la mort. Ils vénèrent et respectent les morts. Ils n'en ont pas peur, ils la considèrent comme quelque chose de simple, de naturel.
Ce n'est qu'un passage vers une vie meilleure. Pour preuve, tous les monuments dédiés à la mort : calvaires, églises.
Par contre ils redoutent l'Ankou, personnification de la mort, maître de l'au-delà et personnage clé des légendes bretonnes. Personne ne sait précisément quand est née cette légende. Elle est issue du vieux mot celtique Ankavos signifiant "La Mort".
L'origine de ce mot ankou dérive d'une combinaison de 2 mots bretons : ankoun qui signifie l'oubli et anken, le chagrin. Il est représenté comme un squelette enveloppé dans un grand drap noir, un linceul. Sa tête tourne sans cesse autour des vertèbres cervicales comme le radar d'un navire. Il peut ainsi en un seul tour de crâne embrasser toute la région qu'il doit ratisser. Ainsi, il peut voir dans toutes les directions. Il est toujours accompagné de sa grande faux retournée qu'il aiguise à l'aide d'ossements humains et avec laquelle il vient faucher les âmes des morts ; d'où l'expression désormais courante, la « grande faucheuse ».
Il récolte la nuit avec, près de lui une charrette, le Karriguel Ann Ankou (la charrette de l Ankou). Ce funèbre convoi est tiré par 4 chevaux noirs. Il y entasse les âmes qu'il récolte tout au long de l'année. Afin d'effrayer encore plus les vivants, il y entasse des pierres pour la rendre encore plus bruyante et grinçante.
Il est redouté. Celui qui aperçoit l'Ankou de quelque manière que ce soit, meurt obligatoirement dans l'année. D'ailleurs le dernier mort de la commune pour l'année devient à son tour Ankou pour l'année suivante. Mais plusieurs intersignes peuvent vous annoncer la mort : L'odeur de bougie, le chant du coq la nuit, les bruits de clochettes sont également interprétés comme des signes annonciateurs de mort.
Les menuisiers qui fabriquent les cercueils savent d'avance si quelqu'un de la région doit mourir dans la journée ou dans la nuit. Ils en sont prévenus par le bruit des planches qui s'entrechoquent d'elles mêmes dans le grenier.
Quand on est pris, sans cause apparente, d'un frisson subit, on dit généralement que "c'est l'Ankou (la mort) qui vient de passer".
Se sentir les yeux tout à coup pleins de larmes est le signe que l'on aura bientôt à pleurer quelqu'un des siens.
Pourtant, il n'est pas méchant. C'est tout simplement un artisan de la mort consciencieux. Si vous avez été bon durant votre vie, il vous aidera à préparer la mort du mieux qu'il peut.
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